Les recommandations de l’atelier incluent (entre autres) le besoin de plaider de toute urgence pour un accroissement de l’allocation de ressources locales et de créer des stratégies particulières au niveau du pays pour atteindre le « dernier kilomètre ».
En 2015, on estimait que 38 % de la population rurale d’Afrique de l’Ouest et du Centre pratiquait la défécation à l’air libre (DAL) alors que 31 % dépendaient d’installations sanitaires non améliorées. Par ailleurs, 71 % des ménages ruraux n’avaient pas d’installations pour le lavage des mains et 23 % des ménages restants disposaient uniquement d’installations sommaires (sans eau et sans savon). Des progrès sont réalisés grâce à l’assainissement total piloté par la communauté (ATPC) et à d’autres approches d’assainissement rural dont il convient de se réjouir ; toutefois, certains pays de la région ont constaté une augmentation de la DAL en milieu rural au cours de la période de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Afin d’arriver à un assainissement universel géré en toute sécurité dans la région d’ici à 2030, il faut accélérer sensiblement la vitesse et l’ampleur des progrès accomplis.
Le CLTS Knowledge Hub (devenu maintenant le Sanitation Learning Hub), WaterAid, le WSSCC et l’UNICEF ont co-organisé un atelier régional à Saly, au Sénégal, du 25 au 28 juin 2018, avec l’aide de l’AGETIP. L’événement a réuni les personnes impliquées dans la programmation de l’eau, l’assainissement et l’hygiène (EAH) en milieu rural dans 14 pays de la région (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Gambie, Ghana, Libéria, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, République Démocratique du Congo (RDC), Sénégal, Tchad et Togo) aux côtés d’experts travaillant aux niveaux régional et mondial. Durant les quatre jours de l’atelier, les participants ont échangé leurs expériences, leurs innovations, les problèmes rencontrés, les recherches entreprises et ils ont recensé les manques de connaissances et discuter des moyens d’aller de l’avant dans le but d’améliorer les capacités et d’enrichir le savoir.
Cette note d’apprentissage présente les problèmes communs identifiés dans la région ; elle résume certaines des discussions qui se sont tenues tout au long de la semaine, met en avant les pratiques prometteuses et considère les actions prioritaires pour aller de l’avant.